Un nouveau parchemin avait fait son apparition, au petit matin. Il se balançait lentement au gré du vent, quand un passant alla le lire, s'interrogeant sur ce que lui révèlerait le morceau de papier jauni. Quelques minutes plus tard, c'était au moins une vingtaine de personnes agglutinées auprès du mystérieux message, essayant de lire le texte qui y était inscrit :
" Chers citoyens, nous avons le plaisir et le soulagement de vous annoncer que le mystérieux voleur de la bague de grande valeur appartenant à une certaine Duchesse de haut rang a été arrêté hier soir près de la Cité des Prestiges, en compagnie de son tigre magique des plus étranges et terrifiant. En effet, la bête avait le poil couleur sable, des rayures grises, pas de griffes mais d'interminables canines dépassant de sa gueule, un signe frontal ressemblant à une tache d'encre et des ailes de dragon démesurées. Le voleur nommé Tokann Väeji a proclamé devant la briigade qu'il était innocent, et que le vrai coupable était une certaine Ya'o de l'Asgardreid, une femme native du Nord, accompagnée d'un tigre semblable au sien, appelé Njörd, ou Nifhleim. La femme dont a parlé le voleur est introuvable, mais a été déclarée innocente, car le tigre de M. Vaëji a affirmé que c'était bien son éleveur qui avait volé la bague.
Quoi qu'il en soit, le voleur à été guillotiné ce matin, et vous n'avez plus aucune raison de le craindre. Son tigre a réussi à s'échapper, mais nous allons enquêter sur ces mystérieux félins déformés ."
Les lecteurs poussèrent des cris de joie. Mais le message du dessous les démoralisèrent aussitôt :
" Mais nous avons également le regret de vous annoncer qu'une charmante éleveuse et sa tigresse ont mystérieusement disparues après avoir pénétrées en terres inassouvies. Nous pensons à un kidnapping, car aucun corps n'a été retrouvé. Ne vous inquiètez surtout pas, vous n'avez rien à craindre. Mais nous ne reverront sûrment plus la jeune Saya Finnaa et sa tigresse Neilinn... "
Finalement, la matinée fit place à l'après-midi, et les passants disparurent complètement, préfèrant faire les boutiques ou se promener dans les environs. Personne, ou presque, ne regrettèrent Tokann et Saya ... Ils avaient disparus tous deux.